Автор: Morgaut D.  

Теги: французский язык   французский для детей  

ISBN: 5-88341-032-4

Год: 1995

Текст
                    s
Le diamant de Jaïpur
par Daniel Morgaut
Paris accueille un hôte de marque : le maharadjah
Dalassou, seigneur des Indes, qui vient présenter
à une exposition le fameux diamant de Jaïpur.
Cette pierre, l’une des plus belles du monde, va
bien sûr attirer de nombreux amateurs...
à partir de 12 ans
LE FRANÇAIS
Des fictions»à lire pour le plaisir : aventure, décou-
verte, histoires policières, fantastiques ou historiques,
histoires d’amour... Elles s’adressent aux élèves
et étudiants de différents niveaux :
 débutant
(à partir de la lre année ou environ 100 heures)
 intermédiaire
(à partir de la 2e année ou environ 200 heures)
 avancé
(à partir de la 3e année ou environ 300 heures)
Daniel Morgaut
Le diamant de Jaïpur
CLE
international
MASSMED1A
CLE
international
mm

BBK 81.2. (Dp. H 50 Daniel Morgaut Le diamant de Jaïpur <I>paHUy3CKKM H3bIK ^CTCH H IIOÆpOCTKOB. CepHH KHHT ÆTLH HTeHHH. BbinycKaeTcs no jnmeH3nn M3,naTejibCTBa Editions NATHAN, PARIS. © CLE INTERNATIONAL, Paris, 1992 © PoccMftcKoe jnmemMOHHoe M3ÆaHMe: MASS MEDIA, MocKBa, 1995 PeKOMCHÆOBaHO MHHWCrepCTBOM OÔpa3OBaHH5I Pocchh ajih o6njeo6pa3OBaTejibHbix yvpe^eiiHH PoCCHHCKOe H3flaHHe 3TOH CepHH KHHT flJIH HTCHHH ocymecTBJiaeTCH npn ynacTHH (j)HpMbi FONTEM S.A. KcKJiioHHTejibHoe npaBO na Ha^anne h pacnpocTpa- Henne cepHH khht æjih htchhh na TeppHropHH Pocchh npHHajuiexirr «MASS MEDIA». nepenenaTKa khht hjih hx 4>parMeHTOB b jiioôoh <i)opMe h jhoômmh cnocoôaMH, ajieicrpOHHbiMn hjih MexaHHHecKHMH, BKjnoHan (J)OTOKOiiHpOBaHHe, ne ÆonycKaeTCfl. J1P N 063333. OrneHaTano c opHninaji-MaKeTa. IIoanHcano b nenaTb 16.06.1995r. OopMar 84x108/32. ByMara o(J)ceTHa# NI. IleHaTb o^ceTHan. Oô^eM 1,5 4>H3. rien, jihct. Tnpax 25 000 3K3. (1-iî 3aBOÆ 1 - 10 000) 3axa3 N° 261. Pe/iaKUHfl «MASS MEDIA» 105523, MocKBa, a/fl 19. AO «KaÆaTeJibCTBO floneHHHHa» 340118, floneuK, Khcbckhh npocneKT, 4.48. CoBMecTHoe npoH3BO4CTBO peflaKUHH «MASS MEDIA» H (|)HpMbI «CAIIIKO» ISBN 5-88341-032-4
VERSION ORIGINALE LIRE LE FRANÇAIS Le diamant de Jaïpur CLE MASMUKA international MOCKBA1995

Chapitre 1 Les bijoutiers parisiens ont organisé une exposition de pierres précieuses*. A cette occasion, le maharadjah Dalassou a été invité car il possède le célèbre diamant de Jaïpur, une pierre d'une taille extraordinaire. Celle-ci appartient à sa famille depuis des siècles. Aussi, malgré les offres fabuleuses* de collectionneurs, il a toujours refusé de la vendre. «Vous savez, c'est une partie de moi-même», dit-il à l'acheteur. Et si celui-ci insiste, il ajoute avec un sourire très doux : «Ce diamant vit. Est-ce que la vie se vend ? » Cependant, si ce seigneur des Indes avait pu prévoir l'avenir, il serait resté dans son beau pays. Quelques jours avant la date fixée pour l'exposition, une réunion a lieu dans un petit bistrot de Pigalle*. Des individus discutent autour d'une table.
- Quand arrive-t-il, ce mara-je ne sais quoi ? André a parlé à voix basse. - Idiot ! lance Charles, le chef de la bande. On dit maharadjah. Il vient dans trois jours. Si tout se passe comme prévu... Ils sont assis près de la fenêtre. Ainsi, ils peuvent surveiller, à la fois, la salle et la rue. Comme cela, ils sont à l'abri des mauvaises surprises. La police a ses informateurs. On n'est jamais trop prudent. D'ailleurs, ils agissent toujours le visage masqué quand ils attaquent les bijouteries.
- L'expo est à quelle date ? demande Jean. - Le 15 septembre. Six jours à attendre, répond Charles. - Tu as un plan ? intervient François. - Bien sûr. sinon vous ne seriez pas ici. - Espérons qu'il n'est pas trop risqué, murmure Lucien. Je ne tiens pas à me faire arrêter ! - Si tu as peur, tu peux rester chez toi ! s'écrie François. Charles fait un geste apaisant*. - Allons, du calme. Ecoutez ! D'abord, il nous faut quelqu'un sur place qui nous donnera des informations sur le système de sécurité, les gardes, etc. Un type qui aura la possibilité d'aller et venir sans éveiller les soupçons*. Je connais un gars qui fera l'affaire. - Il est sérieux ? On peut lui faire confiance ? demande Jean. - Puisque je vous l'affirme, dit Charles. Puis, soudain, il ordonne : - Débarrassez-vous de vos armes, voilà les flics* ! Il vient d'apercevoir dehors deux voitures noires et des hommes en sortir précipitamment. Rapidement, il prend les armes et les donne au patron du bistrot qui va se charger de les cacher. Au moment où il regagne sa chaise, la porte s'ouvre brusquement : des hommes font irruption dans la pièce, revolver au poing. Ils sont habillés de jeans, blousons et baskets. Une voix déclare : - Contrôle d'identité* ! Restez à vos places et pas un geste !
Un policier se met près du bar. Un deuxième garde la porte et les autres commencent à fouiller les bandits et à examiner leurs papiers. - Tiens, tiens, dit un inspecteur. Charles, Lucien, Jean : de vieilles connaissances*... - Comment allez-vous inspecteur Blanc ? dit Charles. - Pas mal et vous ? Quel mauvais coup préparez-vous ? - Voyons inspecteur ! répond Lucien. C'est fini tout ça. Nous sommes sages à présent. Nous travaillons tous. Vous pouvez vérifier. - Et vous comptez me faire croire ça ? Attention les gars ! Vous avez intérêt à vous tenir tranquilles. - Doucement, inspecteur, reprend Charles. Il faut pas s'énerver comme ça, c'est mauvais pour la santé. - La «Santé»* ? Soyez prudents si vous ne voulez pas y passer de nouvelles vacances... Bien, ajoute l'inspecteur Blanc. Alors, messieurs, suivez mes conseils. Profitez de la liberté, il n'y a que ça de bon ! Et les policiers s'en vont, embarquant avec eux quelques clients sans papiers d'identité.
Chapitre 2 Pendant ce temps, une réunion d'un genre différent met en présence le commissaire Ortola, un homme corpulent au visage carré, et son équipe. Ce Corse est apprécié pour son efficacité*. Il observe l'assistance un moment, puis il commence à parler : - Mesdames et Messieurs ! Je compte sur vous pour garantir la sécurité des bijoux. Cette exposition va tenter de nombreux malfaiteurs. Je pense surtout à la bande des masques* qui a déjà attaqué plusieurs bijouteries. - Ils ont commis une vingtaine de vols à main armée, l'interrompt un inspecteur. Ils cachent leur visage derrière un masque de carnaval représentant des personnages de dessins animés. - On sait cela, Jaber. Laissez-moi continuer, voulez-vous ? Par conséquent, nous allons tendre un piège* à l'aide du célèbre diamant de

Jaïpur, propriété du maharadjah Dalassou. Bien entendu, nous n'allons pas nous servir de l'original. Nous allons le remplacer par ... C'est Madame Folliot, directrice de nos laboratoires, qui va vous expliquer par quoi. La parole est à vous, Madame Folliot ! Une dame élégante se lève. - Eh bien, nous allons tout simplement utiliser un hologramme. C'est une reproduction exacte de l'objet, en relief, obtenue grâce à des faisceaux laser*. Nous allons créer une illusion parfaite. Quelqu'un demande : - Ils ne verront pas la différence, vous êtes sûre ? - Ils s'en apercevront. Mais trop tard. Le piège se refermera sur eux. Pour la suite, le commissaire va vous mettre au courant. - Un dispositif isolera la partie de la salle où se trouvera l'hologramme. Il s'agit d'un rideau de métal qui descendra du plafond* automa- tiquement. Il sera impossible aux bandits de s'échapper. Un inspecteur lève la main : - Dites, patron ! Ils seront armés.. Cela représente un danger pour les invités. Et puis, ils peuvent prendre des otages... - Evidemment, répond le commissaire. Mais nous serons présents et nous pourrons, intervenir aussitôt. Une femme s'inquiète : - Les bandits ne seront pas tous groupés. Certains resteront en dehors de la partie isolée. - C'est vrai, mais l'avantage sera pour nous.
10 Le reste de la bande ne présentera pas trop de résistance. D'autres questions ? Comme le silence accueille ses paroles, il ajoute : - Fin de’la réunion ! * * * Dans le couloir, le commissaire rencontre un agent en uniforme* qui lui tend une lettre : - Pour vous, monsieur le commissaire ! - Merci ! L'enveloppe est, en effet, libellée à son nom. Il l'ouvre et découvre une feuille blanche avec collées dessus, des lettres découpées dans un journal. Le sens de la phrase le laisse songeur* : Ces quelques mots semblent être un défi. Regardant mieux, il aperçoit, au fond de l'enveloppe, une fleur fanée*. C'est une rose rouge. «Qu'est-ce que ça signifie ? se dit-il. Ce
11 ne peut être qu'une mauvaise plaisanterie. À l'évidence, ce n'est pas un message des ^masques”. Ils ne préviennent jamais avant leurs mauvais coups. Bah ! On verra...» Ortola regagne son bureau, toujours pensif. Il est assis depuis cinq minutes quand le téléphone sonne. Il décroche et entend une voix féminine : - Monsieur le commissaire, notre directeur désire vous voir. - Entendu, Chantal ! Dites-lui que j'arrive ! - Bien, monsieur ! Quelques instants plus tard, il se trouve en face du directeur de la Police judiciaire*. - Bonjour, Ortola ! Alors, vous avez pris les mesures nécessaires ? - Oui, monsieur le directeur. Mais j'ai besoin c|'un nombre d'hommes suffisant pour organiser le système de sécurité. - Vous les aurez. Inutile de vous rappeler que nous marchons sur des œufs*. Il y aura des personnalités à cette exposition. Il faudra les protéger, ainsi que les pierres qui représentent une énorme somme d'argent. - Je suis de votre avis. Aussi, nous agirons avec la plus grande discrétion possible, dit Ortola. Les bandits doivent essayer de s'emparer des bijoux. C'est le seul moyen de réussir un beau coup de filet*. - Soit ! J'espère que vous savez ce que vous faites. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. - Rassurez-vous ! Avec ce plan, il y a très peu de risques. - Je vous écoute. Le commissaire explique en détail à son
supérieur le déroulement de l’opération. Il termine son exposé en disant : - La sécurité sera assurée à tous les niveaux : dans les salons, dans l'immeuble et dans la rue. Nous mettrons aussi des hommes sur les toits. - Bonne idée ! Je tiens cependant à superviser l’opération. - Comme vous voudrez, répond Ortola. Puis, en se levant, il dit : - Ce serait préférable de ne donner aux journalistes qu’un minimum d’informations. Il faut que notre plan reste secret... - C’est préférable, en effet, approuve le directeur. A présent, au travail Ortola, et tenez- moi au courant*. - Cela va de soi ! Et, tendant la lettre qu’il a gardée à la main : - Lisez ce que je viens de recevoir. Le directeur y jette un coup d’œil. - Curieux ce message. Qu’en pensez-vous ? - Rien pour l’instant. Sinon que ce type se prend pour Arsène Lupin*. - Vu les circonstances, c’est quand même inquiétant. Faites le nécessaire pour que le diamant soit à l’abri. - C’était mon intention, monsieur. Nous le placerons dans un coffre-fort. - Avec un garde à côté, Ortola. J’y tiens ! - Entendu, monsieur !
De retour dans son bureau, le commissaire se met au travail. 11 convoque ses collaborateurs. - Luc, Aurélien. Fabrice ! ordonne-t-il. Vous allez prendre contact avec les bijoutiers et discuter avec eux du lieu de l'exposition. L'endroit doit offrir les plus grandes garanties de sécurité. Sophie et Paul, vous dresserez la liste des invités. Bernard, tu vas voir le traiteur* qui a été choisi ; si aucun n'a été réservé, tu proposes "Goudinat \ Nous avons déjà travaillé avec lui. - J'ai compris, répond Bernard. Certains serveurs seront des hommes à nous. - Exactement ! A toi de les recruter. Alle z ! Ils viennent juste de sortir, quand la sonnerie du téléphone retentit : - Un appel pour vous, monsieur le commissaire. C'est de l'extérieur. - Passez-le moi ! Allô ? - Allô ! Mon cher commissaire ? - ??? - Je suis l'auteur du petit mot que vous avez reçu dernièrement... La voix est étouffée, lente. - Ah ! Je vois... - Ce n'est pas une plaisanterie. Très bientôt, le diamant de Jaïpur sera ma propriété. - Vous croyez ? - Certainement. Personne au monde ne m'empêchera de réaliser cet exploit. Et vous serez ridiculisé. - Vraiment ! Vous me paraissez un peu trop sûr de vous, non ? — Vous crovez ? Eh bien, nous verrou^, mon
14 cher commissaire. À bon entendeur, salut* ! Et il raccroche. Ortola hausse les épaules*. Il n'a pas peur des menaces. Dommage que l'appel n'ait pas duré plus longtemps. Il aurait essayé de le faire localiser. Mais l'homme appelait sans doute d'une cabine, et sa voix était certainement déguisée. Il faut attendre d'en savoir plus. Ce personnage est vaniteux*. Il va recommencer. Se renversant contre le dossier de son fauteuil, Ortola allume un cigare et envoie vers le plafond un superbe rond de fumée.
Chapitre 3 Le boing se préparé à l'atterrissage. Les passagers ont attaché leurs ceintures. Le maharadjah Dalassou vérifie, d'un geste protecteur*, celle de son épouse. Elle le remercie d'un sourire. «Qu'elle est belle !» se dit-il. 11 admire ses grands yeux aux couleurs de la nuit : sa peau fine et sa bouche rappelant la fraîcheur d'un fruit. 11 ne se lasse pas de la regarder. Malgré leurs vingt ans de mariage, il semble que le temps ne l'a pas atteinte. Il se tourne de tous les côtés et apprécie le dévouement de sa suite, composée de ses domestiques et des membres de sa garde personnelle, des guerriers barbus qui assurent sa protection. Ils se feraient tuer pour lui. Soudain, un choc léger le tire de ses réflexions : l'avion roule sur la piste et il voit défiler, par les hublots, les bâtiments de Roissv-Charles de Gaulle, l'aéroport de Paris. A leur descente, des
16 personnalités viennent les saluer. Il y a le ministre des Affaires étrangères, un envoyé du ministère de l'intérieur, le représentant des bijoutiers et beaucoup de policiers. Le directeur de la Police judiciaire est présent, ainsi que le commissaire Ortola. Après les salutations d'usage, tout ce monde gagne la sortie. Dans la voiture où a pris place le maharadjah et son épouse, on lui apprend qu'un Appartement a été réservé à l'hôtel George V, à deux pas des Champs-Elvsées. - Ah ! La célèbre avenue de Paris, remarque le prince. Je vais enfin la connaître. - Oui. Votre Excellence ! Elle commence place de la Concorde et aboutit à la place de l'Étoile. - Je vais donc voir l'Arc de triomphe ainsi
que le jardin des Tuileries ? demande le prince. - Si vous le désirez, Excellence, répond l’interprète. Avant l'exposition, nous vous ferons visiter quelques monuments et autres curiosités. - Très bien... J'aimerais voir également la pyramide du Louvre. - Votre souhait se réalisera. D'autre part, des spectacles vont occuper vos soirées : théâtre, concerts, ballets. Nous espérons que votre séjour parmi nous sera agréable. - Je n'en doute pas. C'est la première fois que je viens dans votre pays. Ce programme me comble tout à fait. Un soleil resplendissant brille sur la capitale. Le prince commente : - Il fait un temps splendide. Le ciel est pur
18 comme un diamant. Il se met à rire, puis redevenant sérieux : - Je suis persuadé que des mesures efficaces ont été prises pour assurer la sécurité du diamant de Jaïpur, n'est-ce pas ? - Soyez certain, Excellence, qu'il sera bien gardé, répond le ministre de l'intérieur. Je m'en porte garant*. - Parfait ! Mais l'un de mes gardes restera près de lui. - Inutile, je vous l'assure. Nous allons le placer dans un coffre-fort inviolable. Personne ne pourra le forcer. - Pas question ! dit le maharadjah, ferme- ment. Il restera dans mes appartements. Je n'ai pas confiance dans vos coffres. - Mais, Votre Excellence, c'est trop dange- reux... - Je ne le crois pas. Vous assurerez la protection à l'extérieur et un homme de ma garde le surveillera à l'intérieur Je préfère cette solution. - Bon ! Nous allons faire notre possible pour vous satisfaire. - Je vous en remercie, monsieur le ministre. * * * L'hôtel George V propose des appartements somptueux aux gens très fortunés*. Dalassou regarde avec satisfaction le luxe des décors. Ici, le confort est excellent. Souriant de bonheur, il
laisse un pourboire royal* au valet de chambre. Des domestiques se chargent de ranger leurs affaires. Dès qu'ils ont terminé, le prince les fait sortir. Il prend une clé plate, avec laquelle il ouvre une petite valise. Dedans, se trouve une boîte rectangulaire sur laquelle est sculpté un cobra*. Il soulève le couvercle et contemple, fasciné, un énorme diamant qui brille de tous ses feux. Le prince Dalassou ne peut en détacher son regard. «Je veillerai sur toi, merveille des merveilles», pense-t-il. La voix de son épouse, la Rani, le tire de son rêve : - Magnifique ! Quelle beauté, quel soleil ! - Oui... Rien au monde n'est comparable à cette pierre.
20 - Remercions les Dieux de l'avoir en notre possession... - Nous les honorerons par des offrandes*. En attendant, dit le prince en refermant la boîte, voyons le programme des festivités que l'on nous a remis. Ensemble, ils consultent un livret : - Ce soir, dîner au consulat, annonce Dalassou. Demain matin, visite au Louvre. L'après-midi, exposition du peintre Manet* au Grand Palais. Et, le soir, concert Chopin* à la salle Pleyel... - Quand me sera-t-il possible de faire des achats dans les grands magasins ? demande la Rani. J'ai promis des cadeaux à mes amies. - Tu trouveras bien un moment. Almala et Shaba te tiendront compagnie. Je p^nse qu'il •serait imprudent de sortir seule car ce diamant attire les convoitises*. On pourrait t'enlever et se servir de toi comme monnaie d'échange. La princesse a un air déçu : - Mais, on ne me connaît pas. Avec des gardes, au contraire, tout le monde va me remarquer. - Sans doute, mais il ne faut rien négliger. - Là, tu exagères ! Enfin, j'accepte à condi- tion que les gardes soient discrets. - Tu peux leur faire confiance.
21 Chapitre 4 Trois jours se sont écoulés depuis cette conversation. Le jour attendu par tous est arrivé. L’exposition a lieu chez le bijoutier Carlier, place Vendôme. Le magasin occupe le rez-de-chaussée d'un bel immeuble de quatre étages. Partout il y a des policiers, en uniforme ou en civil, des voitures et des cars de police qui bloquent les rues. Placés sur les toits, des hommes armés de fusils à lunette sont prêts à intervenir. Le directeur de la Police judiciaire ainsi que celui des Renseignements généraux* supervisent l'opération. Le commissaire Ortola court d'un endroit à un autre et vérifie l'efficacité du dispositif. Les premiers invités font leur apparition. Les tenues exotiques côtoient habits et robes de soirée. Peu à peu, les salons se remplissent de monde. Des serveurs circulent avec des plateaux chargés de boissons et de nourritures

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23 variées. Parmi eux, on découvrirait difficile- ment les inspecteurs. A l’entrée de l'exposition, on annonce les noms des personnes qui arrivent. Derrière des vitrines, on peut admirer les collections de saphirs, d'émeraudes, de rubis et de diamants... Dans l'endroit qui lui est réservé, le diamant de Jaïpur, ou plutôt son image, provoque, parmi les invités^ comme un éblouissement*. On se presse, on se bouscule, afin de le voir. - Regardez, dit l'un. On dirait qu'il respire. - Non ! Il bouge, dit un autre. - Pas du tout ! intervient une jolie demoiselle. Il reste calme et transparent* comme les eaux d'un lac. L'illusion est parfaite. Il est impossible de
24 s’apercevoir qu'il ne s'agit pas du vrai diamant. Le commissaire Ortola qui passe à proximité, sourit en entendant ces propos naïfs. C'est alors qu'un tonnerre d'applaudissements l'attire vers l'entrée. Le maharadjah Dalassou et sa très belle femme en sont la cause. «Quel couple superbe !» se dit-il. Le prince en grande tenue et la princesse, qui porte une toilette colorée, ont fière allure. Ortola se dirige vers eux lorsqu'un bruit assourdissant* venant de la rue le stoppe net. Il se précipite dans les escaliers, certains de ses hommes derrière lui. La rue est envahie par une épaisse fumée noire. On n'y voit pas à deux mètres. Des gens courent dans tous les sens. - Que se passe-t-il ? dit le commissaire à l'un des policiers qui se trouvait dehors. - On a lancé des bombes fumigènes* d'une fenêtre. Mais c'est impossible de repérer laquelle. - Certainement une diversion* ! Luc, je vous charge de ramener l'ordre. Inutile d'alerter les pompiers. Maurice, André, Sébastien ! Suivez- moi ! Nous allons essayer de coincer ces bandits... Remontant en quatrième vitesse, ils se heurtent à un autre policier. - Commissaire ! La bande des masques ! Ils ont essayé de voler le diamant de Jaïpur. Du moins, ce qu’ils croyaient être le diamant. - On les a arrêtés ? - Heu, non ! Le volet d'acier n'a pas fonc- tionné. Ils se sont enfuis dans les étages et emmènent avec eux la baronne de Rochas.
25 - Bravo ! Je vous félicite, beau travail ! - Je vous assure que nous n'avons rien pu faire. Ils ont jeté des bombes fumigènes dans les pièces. On ne. voit presque rien. - Et les portes ! crie le commissaire'. Elles étaient gardées, j'espère ? - Oui, mais ils avaient la baronne avec eux et ils menaçaient de tirer sur les invités ou de jeter des grenades*... - Bon ! Il faut fouiller tous les lieux où ils peuvent se cacher. Je vais informer le directeur des événements. Il va être furieux. Ortola ne se trompait pas. Le directeur ressemble à un animal enragé*. - Il ne manquait plus que ça ! Vous vous rendez compté, au. moins, de la gravité de la situation ? - Oui, monsieur. Mais ils sont coincés. Ils doivent s'être réfugiés dans un appartement et comme il n'y a pas d'autre sortie que celle-ci. on va les attraper. - Je vous le conseille si vous tenez à votre carrière*, Ortola, et attention à l'otage, hein ! Ces truands sont capables de tout. - Soyez sans crainte, monsieur ! J'ai une idée... - Alors, allez-y ! Qu'est-ce que vous attendez ? Et le directeur ajoute, avec un air de chien battu : - Que vais-je pouvoir raconter au ministre ? Les policiers se répartissent dans les étages. Rapidement, ils localisent le lieu où se trouvent les gangsters. Ortola leur parle au travers de la porte :
26 - Rendez-vous ! Vous n'avez aucune chance de vous en sortir. Une rafale de mitraillette* leur répond et ils ont juste le temps de s'aplatir sur le sol. Efïsuite, une voix à l'accent rocailleux* se fait entendre : - Détrompez-vous ! Si vous tenez à la vie de l'otage, vous allez faire ce que nous demandons. - Allons ! Pas de bêtises, répond le commis- saire. Soyez raisonnable... - C'est vous qui allez être raisonnable. Nous voulons une voiture avec son plein d'essence dans les dix minutes, sinon... - D'accord, d'accord... Vous relâcherez l'otage ? - Ne me prenez pas pour un naïf. Cette dame va nous accompagner. Si l'on n'est pas suivis, on la libérera. Mais, une fois en sécurité. - Je vais voir ce que je peux faire, dit douce- ment le commissaire. Et, s'adressant tout bas à ses hommes : «Est-il possible d'accéder à leur fenêtre par l'extérieur ?» - Je crois, chef, répond un grand gaillard blond. En passant par l'appartement d'à côté. Le rebord.’ est assez large. Mais ils ont certainement un homme qui surveille la rue. - Evidemment ! Aussi, il faudra faire vite. J'y vais ! - Vous, chef ? C'est très dangereux !• - Il n'y a pas d'autre solution. Passez-moi des grenades lacrymogènes*. Je les balancerai par la vitre. Si vous faites sauter la porte au même moment, nous les aurons par surprise.

28 Aussitôt dit, aussitôt fait. Pendant qu'un inspecteur continue à parler avec les malfaiteurs, Ortola se glisse le long du mur, marchant prudemment sur le rebord et évitant de regarder en bas. Il porte à la ceinture quelques grenades. Heureusement, deux mètres à peine séparent les fenêtres des appartements. A un signal convenu, les policiers font sauter la porte et, simultanément, le commissaire jette ses grenades. Puis, pistolet au poing, il saute dans la pièce tandis que ses hommes investissent les lieux. La surprise est totale. Les bandits n'ont pas la possibilité de réagir. Quant à là baronne, elle a la présence d'esprit* de se jeter à terre ; elle échappe ainsi à celui qui la tenait en joue*. Les malfaiteurs se rendent sans résistance. Une fois les masques arrachés, les policiers découvrent des visages bien connus. - Ça, alors ! Ce vieux Charles, murmure le commissaire. Et André, François, Lucien... Comme on se retrouve ! - Sale flic ! dit Charles en toussant et pleu- rant à cause des gaz. Va au diable ! - Dieu du ciel ! s'écrie la baronne. J'ai eu une de ces peurs ! Un vrai cauchemar ! Merci de m'avoir délivrée, je n'en pouvais plus. - Venez ! dit un inspecteur, en l'aidant à se relever ; sortons ! On ne peut plus respirer ici.
29 Chapitre 5 Pendant que les bandits sont emmenés dans une voiture de police, tout le monde se félicite de la fin heureuse de l'opération. Tout serait parfait si un événement imprévu* ne venait troubler le calme retrouvé. La radio de l'une des voitures leur apprend une nouvelle catastrophe : la disparition du vrai diamant, volé au George V. Le directeur, Ortola et ses hommes se précipitent dans leurs véhicules et roulent vers l'hôtel, sirènes hurlantes*. Là-bas, un triste spectacle les attend : le personnel de l'hôtel court dans tous les sens et ils retrouvent sans connaissance l'agent qui était en faction devant la porte ainsi que le garde qui, à l'intérieur, ne devait pas quitter de l'œil la précieuse mallette. Celle-ci est ouverte. A la place du joyau, une rose rouge nargue* le commissaire. - Bon sang ! se lamente Ortola. Comment a-t-il pu ?
- Je vous avais dit de ne pas négliger cet avertissement, dit le directeur. Nous sommes dans de beaux draps*! - Je suis d’accord, monsieur le directeur. Pourtant, j’avais proposé au maharadjah Dalassou un coffre-fort, mais il l'a refusé. A présent, nous allons tout faire pour retrouver le bijou et arrêter le voleur. - Je vous le conseille vivement ! Cette affaire va faire du bruit dans les milieux diploma- tiques, comme vous vous en doutez. Le prince va faire un scandale. - Vraisemblablement ! Mais nous allons trouver le coupable. - Le plus vite possible, n'est-ce pas ? Et le directeur poursuit, se parlant à lui-même : «Que va penser le ministre ?» L'enquête a commencé par l'audition du personnel de l'hôtel, mais personne n'a rien vu ni rien entendu. Les deux corps ont été découverts, inanimés*, par Une femme de chambre. Les gardes, ayant repris conscience à l'hôpital, sont interrogés. Ils ne se souviennent que d'une chose : un serveur leur a proposé une tasse de thé qu'ils ont acceptée. Ensuite, plus rien, c'est le trou noir. Comment était ce serveur ? Il était assez jeune, grand, au teint basané*. Malheureusement, il ne fait pas partie dû personnel et personne ne l'a remarqué. Ortola pense qu'il s'est inscrit comme client, aussi demande-t-il la liste de la clientèle et celle des départs récents. Il est peu probable que l'individu soit encore dans l'établissement. Ce qui est étrange, c'est qu'aucune sortie n'a été
31 enregistrée. Le malfaiteur est peut-être toujours dans L'hôtel. Cela rend difficile la recherche car il faut interroger les clients avec beaucoup de discrétion. Le commissaire et ses hommes se montrent polis et aimables mais n'obtiennent aucun renseignement intéressant. Chacun possède un solide alibi*. Il ne reste que cinq personnes à questionner, lorsqu'une idée illumine le visage énergique du commissaire : - Et si le voleur n'était pas seul ? dit-il. - A quoi pensez-vous ? demande son adjoint Bricard en levant la tête. - Je pense que pour réussir un coup pareil, il fallait connaître la cachette. D'autre part, il était nécessaire de choisir le bon moment. Imaginons, mon cher, que le complice soit l'un des deux gardes...
32 - Ce n'est pas possible... N'ont-ils pas été endormis ? - Peut-être, mais ça ne prouve rien si nous y réfléchissons bien. Allons à l'hôpital ! Je vous expliquerai en route. - Et l'interrogatoire des derniers clients ? - Il attendra ! * * * Dans une chambre de l'hôpital, l'agent de police et le garde du prince sont en grande conversation. Avec les quelques mots d'anglais du premier, et de français du second, ils arrivent à se comprendre. Le commissaire a un sourire devant leur air surpris. - Oui, me revoilà. J'ai oublié de vous demander quelques détails qui ont leur importance. Mais de quoi parliez-vous donc ? - De ce qui nous est arrivé, répond le gardien de la paix. Singh a peur. Son maître va le punir sévèrement pour sa négligence. Quant à moi, j'ai accepté une boisson pendant le service et c'est interdit. Je vais être sanctionné*. - Sans doute, approuve Ortola. Mais, avec votre aide nous pouvons résoudre cette affaire rapidement. Et il en sera tenu compte en votre •faveur. - Que voulez-vous savoir de plus ? - C'est simple. Lequel de vous a bu le thé en premier ?
L’agent réfléchit quelques instants, puis il répond en hésitant : - Je crois me rappeler que c'est moi... - Pas du tout, intervient Singh. J'ai bu le thé, moi, le premier. - Il faut vous mettre d'accord ! dit Bricard, en élevant la voix. Le commissaire lui fait un geste apaisant : - Vous étiez ensemble ? demande Ortola, les observant l'un après l'autre. - Non, répond le policier. Il est rentré dans le salon avec sa tasse. - A-t-il fermé la porte à clé ? L'agent prend son temps pour répondre. Il ne comprend pas ce que veut savoir le commis- saire. Il se décide enfin. - En effet... Maintenant que vous le dites, il a tourné la clé dans la serrure. - Moi, prudent, dit Singh. - Nous avions précisé, pourtant, que les portes ne devaient pas être fermées afin de vous porter secours rapidement si c'était nécessaire. - Mieux portes fermées, s'entête le garde. - Ah, oui ? Alors, je vais vous dire ce qui s'est réellement passé. Après avoir tourné la clé dans la serrure pour éviter que l'on vous dérange, vous avez attendu que l'agent ait bu le thé : il s'est alors effondré sous l'action du narcotique que vous aviez versé dedans. Ensuite, vous avez pris le diamant que vous avez remis à un .autre homme. Puis, afin d'avoir un alibi, vous avez bu vous aussi la boisson. Ainsi, vous écartiez les soupçons de votre personne.
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35 - Ça, faux ! hurle Singh. - Pas de chance, continue le commissaire. Nous avons un témoin qui vous a vu donner le joyau à votre complice. Celui-ci est arrêté. Il ne tardera pas à parler. Brusquement, comme devenu fou, l'homme bondit hors de son lit, un long poignard* à la lame recourbée dans la main droite. Les policiers se jettent sur lui et lui arrachent son arme. Les bras ramenés en arrière, on lui passe les menottes*. Puis, il est emmené dans le car de police. - Je vous ai menti, dit le commissaire. Votre complice court toujours. Mais, rassurez-vous, nous le retrouverons.

37 Chapitre 6 Parmi les cinq clients qu'il doit encore interroger, Ortola remarque un couple d'Ita- liens : l'homme est grand, mince, il a le visage basané et une allure hautaine* ; il se présente comme le marquis Di Gorgonzola. La femme qui l'accompagne est belle et distinguée. Ses yeux noirs sont furieux : - Je me plaindrai de vos méthodes, commis- saire. J'ai des relations haut placées. - Allons, madame ! Vous devez coopérer. Ne me compliquez pas la tâche. - Le commissaire a raison, ma chérie, dit le marquis. Il ne fait que son travail. Tous les clients sont interrogés. N'est-ce pas commis- saire ? - Bien sûr ! C'est un vol important. - Nous n'avons rien à voir dans tout cela, proteste la dame. - Certainement, c'est une simple formalité.
Un brouhaha* provenant du couloir inter- rompt Ortola. - Je veux le voir tout le suite ! dit une voix connue. - Mais... - Il n’y a pas de mais. Non seulement mon diamant a disparu, mais l'un de mes gardes a été arrêté. Votre commissaire va avoir de mes nouvelles. Mon gouvernement va se plaindre au vôtre. Le commissaire Ortola a un soupir résigné* et il lance : - Que son Excellence entre ! Le maharadjah apparaît, écumant de fureur. - M'expliquerez-vous ce que cela signifie ? Pourquoi avez-vous emprisonné mon bon Singh ? - «Votre bon Singh» est le complice de celui ou de ceux qui ont volé le diamant. - Ce n'est pas possible. Je ne peux pas le croire. - C'est pourtant ainsi. - Vous avez retrouvé mon diamant ? - Pas encore, mais je sais où il se trouve. - Pas possible ? dit le prince. Et vous restez là. à ne rien faire ? Qu'attendez-vous pour aller le chercher ? - Inutile, répond Ortola. Il est ici ! - Ici ? - Oui. Et il ordonne à son adjoint : aidez- moi à fouiller cette pièce. - Vous avez un mandat* ? proteste le marquis, silencieux jusqu'alors.
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- Non ! Mais il existe des situations où je m'en passe fort bien. Et ils fouillent partout tandis que la marquise pousse des cris d'indignation. Ils finissent par découvrir le diamant au fond d'un aquarium vide, caché dans de la terre. Le maharadjah exprime sa joie : - Bravo, commissaire ! Je vous présente mes excuses. - Ne me remerciez pas, Excellence. Vous êtes intelligent, mais vous n'avez pas pensé à tout. - Qu'est-ce que cela signifie ? - Ça signifie que j'ai fait ma petite enquête à votre sujet. Il était invraisemblable que Singh •vous ait trahi. Depuis quinze ans à votre service, il vous a sauvé la vie. C'est un homme dévoué et courageux. Il ne pouvait avoir agi que sur votre ordre. Aussi, quand j'ai appris que vous êtes un joueur acharné* et que vous aviez de lourdes dettes, j'ai compris que vous vouliez toucher l'assurance*, tout en gardant le bijou, bien sûr. Celui-ci est assuré chez Campell à Londres pour une somme fabuleuse. De quoi rembourser vos dettes ! - Quelle imagination, commissaire ! - Espérons pour vous que monsieur le Premier ministre des Indes partagera votre avis. Vous allez être expulsé immédiatement. - Continuez, commissaire, vous m'amusez. - Vous avez fait la connaissance du marquis Di Gorgonzola dans les cercles de jeux. Lui aussi avait de gros besoins d'argent. Sa charmante épouse n'a-t-elle pas-des goûts de luxe ? Vous l'avez convaincu de vous aider. Il
41 m'a envoyé une lettre et téléphoné. L'idée des roses est de lui. Monsieur, vous êtes en résidence surveillée* à l'hôtel jusqu'à votre départ. Quant à vous, monsieur le marquis et vous, madame, vous êtes en état d'arrestation. * * * Quelques jours se sont écoulés, tranquilles. Ortola a reçu des félicitations pour la rapidité dont il a fait preuve dans cette affaire. La bande des masques en prison, le diamant retrouvé, tout le monde est de bonne humeur. Le commissaire se promène sur les Champs- Elysées en compagnie de ses deux filles. En passant devant une bijouterie, Sophie, la plus jeune, s'exclame : - Oh, papa ! Tu as vu ce gros diamant ? - Oui, mais ce n'est rien à côté du diamant de Jaïpur... FIN
PAGE 3 Précieux : qui a beaucoup de valeur. Fabuleux : extraordinaire. Un bistrot de Pigalle : un bar d'un quartier réputé mal fréquenté de Paris. PAGES Apaisant : qui calme. Éveiller les soupçons : attirer l'attention, faire remarquer. Les flics : les policiers (familier). Un contrôle d'identité : la vérification des papiers d'identité. PAGE 6 De vieilles connaissances : des personnes que l'on connaît depuis longtemps ; ici, c'est ironique. La Santé : célèbre prison parisienne. PAGE 7 L'efficacité : quand on fait bien, qu'on réussit ce que l'on entreprend. Des masques : ce que l'on met sur son visage pour se déguiser, lors d'un carnaval par exemple. Tendre un piège : attirer quelqu'un en le trompant pour l'attraper. PAGE 9 Des faisceaux laser : rayons de lumière très puissants. Le plafond : la surface, semblable à un mur, qui ferme le dessus d'une pièce. PAGE 10 Un agent en uniforme : un policier en costume
de policier. Songeur : rêveur. Une fleur fanée : une fleur morte. PAGE 11 La Police judiciaire : service de police ayant le pouvoir de lutter contre les malfaiteurs pour les empêcher d'agir. Nous marchons sur des œufs : nous devons être prudents car la situation est délicate. Réussir un beau coup de filet : arrêter plusieurs bandits en même temps. PAGE 12 Tenez-moi au courant : informez:moi. Arsène Lupin : célèbre cambrioleur du début du siècle, surnommé «le gentleman cambrioleur» car il agissait toujours en homme du monde, avec d'excellentes manières. PAGE 13 Un traiteur : celui qui fournit la nourriture et les serveurs lors d'une réception. PAGE 14 À bon entendeur, salut ! : celui qui aura bien compris le message est responsable de ce qui arrivera ensuite. Hausser les épaules : lever les épaules en signe d'indifférence. Vaniteux : orgueilleux. PAGE 15 Un geste protecteur : un geste pour protéger une personne, mais qui exprime aussi une marque de supériorité vis-a-vis d'elle.
PAGE 18 Je m'en porte garant : j'en prends la responsabilité. Fortuné : très riche. PAGE 19 Un pourboire royal : argent que l'on glisse dans la main, en plus de ce que l'on paye pour leur travail, à certains employés ou artisans (par exemple : les coiffeurs, les chauffeurs de taxi) ; ici, le pourboire représente beaucoup d'argent. Un cobra : un serpent. PAGE 20 Des offrahdes : dons que l'on fait à un dieu. Manet (Édouard) : peintre français (1832-1883). Bien que souvent inspiré par les maîtres classiques, sa peinture provoqua des scandales. Anti-conformiste, il inspira les premiers impressionnistes. «Le déjeuner sur l'herbe» est l'un de ses plus célèbres tableaux. Chopin (Frédéric) : pianiste et compositeur polonais (1810-1849), de père français et qui vécut à Paris. Sa musique, romantique, a rénové le style du piano. Attirer les convoitises : provoquer l'envie. PAGE 21 Les Renseignements généraux : service de police chargé de recueillir des renseignements, à caractère secret, sur des personnes, des entreprises, des partis politiques, etc.
PAGE 23 Un éblouissement : qui provoque une grande admiration, qui émerveille. Transparent : à travers lequel on peut voir. PAGE 24 Un bruit assourdissant : un bruit tellement fort qu'il rend sourd. Fumigène : qui fait de la fumée. Une diversion : événement destiné à détourner l'attention. PAGE 25 Des grenades : des explosifs contenus dans des boules de métal que l'on lance avec la main. Enragé : qui a la rage, une maladie qui provoque des sortes de crises de folie. Si vous tenez à votre carrière : si vous ne voulez pas que votre progression professionnelle soit bloquée. PAGE 26 Une rafale de mitraillette : un coup de fusil automatique. Un accent rocailleux : une façon de parler qui évoque des pierres qui roulent. Lacrymogène : qui contient un gaz qui fait pleurer. PAGE 28 La présence d'esprit : quand on fait, ou qu'on dit, ce qu'il faut au bon moment. Tenir en joue : tenir une arme à feu en direction de quelqu'un.
PAGE 29 Imprévu : que l'on n'a pas prévu, auquel on ne pouvait pas penser. Sirènes hurlantes : appareils, placés sur les voitures de police ou les ambulances, qui produisent un bruit très fort et que l'on fait fonctionner poùr dégager le passage. Narguer : se moquer. PAGE 30 Nous sommes dans de beaux draps : nous nous sommes mis dans une mauvaise situation. Inanimé : qui a perdu connaissance, qui est inconscient. Basané : foncé, sombre. PAGE 31 Un alibi : une preuve qu'au moment où une mauvaise action a été commise, on se trouvait dans un autre endroit. PAGE 32 Sanctionné : puni. PAGE 35 Un poignard : un couteau. Des menottes : bracelets de métal que la police passe aux poignets de quelqu'un pour l'arrêter. PAGE 37 Une allure hautaine : une expression orgueilleuse.
PAGE 38 Un brouhaha : bruit confus provenant d'un groupe de personnes ou d'une foule. Ortola a un soupir résigné : il souffle au moment où il accepte une chose désagréable. Un mandat : ici, un mandat de perquisition, c'est-à-dire une autorisation écrite, délivrée par un juge, pour fouiller chez quelqu'un. PAGE 40 Un joueur acharné : quelqu'un qui joue pour de l'argent sans pouvoir s'arrêter. Toucher l'assurance : recevoir de l'argent en remboursement d'un objet volé pour lequel on avait payé une assurance. PAGE 41 En résidence surveillée : un endroit dont on ne doit pas bouger pour être à la disposition de la police.
Illustrations Katherine GALLOWAY Conception graphique FAVRE et LAÏK Couverture F. HUERTAS pour HUPPÉ Composition et mise en page CND International Edition Françoise LEPAGE
Hacroamaa cepua opnrH- HaJIbHblX KHHr W HTeHHa coBpeMeHHbix (jjpaHuyaciŒX aBTôpoB, opHeHTnpoBaHHaa Ha cooTBeTCTByfomne ypoB- hh oôyqeHH», «BJifleTca ÆonojiHeHneM k yueÔHo- MeTo^mecKHM KOMiuieKcaM «Pile ou Face» 1-3. üo BonpocaM npHoôpeTeHHM KHHr wi UTeHHM H yueÔHHKOB «Pile ou Face» oôpaniaHTecb no Tejie0OHaM: (095) 229-0303, 973-9033, 4>aKc 229-0303, 973-9032. Anpec AJifl nnceM: 105523, MocKBa, a/a 19.